Lecture expliquée n°9 (fin)
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Bonjour
Nous nous retrouvons sur ce blog, j'espère que vous n'êtes pas allés hier à la plage. Lundi dernier il y avait encore beaucoup de groupes d'adolescents, qui avaient l'air en vacances (mais je n'ai reconnu aucun d'entre vous !). Soyez donc responsables et respectez les consignes officielles.
La fréquentation du blog est en nette augmentation depuis hier, je suis rassuré car les débuts étaient un peu timides avec les STMG (sont-il moins vaillants ? bien sûr que non). Sans doute y a-t-il eu un afflux d'élèves de STMG 3 car le premier cours de la semaine est pour eux le mardi soir.
Oui, il y avait cours. Continuez à suivre l'emploi du temps.
J'ai reçu quelques mails, c'est bien, continuez, mais ne soyez pas timides, laissez des commentaires sur ce blog , il est beaucoup plus vivant Cela commence déjà sur le blog des seconde et c'est (presque) aussi animé qu'une classe.
J'espère aussi que vous avez écouté l'émission radiophonique dont je vous ai donné le lien hier, il y avait beaucoup de choses intéressantes.
Petit sondage, qui l'a écoutée ? (réponse obligatoire en commentaire 😒!)
J'ai pour ma part été frappé par le fait que Jules Verne, avec le Voyage au centre de la terre, fonde, en profondeur, son oeuvre, il n'était jusque là resté qu'en surface (par exemple dans Cinq semaines en ballon). Car la profondeur, c'est aussi le temps, l'histoire des hommes et de la nature, à travers les strates géologiques où les fossiles sont autant de preuves des âges passés. On a commenté aussi cette rencontre étrange, de l'hominidé, un géant qui est seulement aperçu par les explorateurs (voir p 242).
Oui ce roman est vraiment fondateur dans l'oeuvre de Verne. Dans Vingt-mille lieues sous les mers il explorera les profondeur aquatiques.
Ceux qui ont choisi en lecture cursive De la terre à la lune pourront découvrir la verticalité ascendante après la verticalité descendante.
Donc je vous avais demandé de continuer la lecture expliquée, en étant attentif au mouvement de la volonté d'Alex (comment il se projette par la pensée) et à ses mouvements physiques dans le labyrinthe (la narration).
Fin de la lecture expliquée
Lignes 55 à 58
L'espoir renaît. Axel se met en route. Remarquez les verbes d'action : "Je me levai", "je remontai", "je marchais". La narration est de nouveau dynamique dans cette marche motivée par l'espoir retrouvé. La route du salut semble est pour Axel la route qui monte, c'est en effet un raisonnement cohérent, et d'ailleurs Axel n'a pas le choix.
Lignes 59 à 64
La marche semble progresser un moment ("une demi heure"). Les détails descriptifs ("saillies de certaines roches", "anfractuosités" qu'Axel essaie de reconnaître) donnent au lecteur l'impression que l'exploration a repris cours à travers un espace familier ("tunnel" et "galerie").
La conjonction "Mais" exprime une première rupture dans cette avancée du récit, Axel ne reconnaît "aucun signe particulier", et le doute s'insinue à nouveau dans une phrase négative "cette galerie ne pouvait me ramener à la bifurcation".
L'espoir d'Axel se brise contre l'obstacle : "sans issue"," mur impénétrable", "sur le roc". Les verbes d'action expriment eux aussi physiquement l'impuissance : "je me heurtai", "je tombai".
Lignes 65 à 67
L'angoisse est mise en valeur par des constructions emphatiques. En effet, le complément essentiel du verbe est déplacé au commencement de la phrase, par exemple "De quelle épouvante, de quel désespoir je fus saisi". Cette construction est stylistiquement plus efficace que si la phrase avait été "Je fus saisi de...". On retrouve d'ailleurs cette construction ligne 15 ("De traces, il n'y en avait pas"). Une phrase très simple dans sa construction résume la situation "Je demeurai anéanti".
La dernière phrase de ce paragraphe utilise une métaphore qui fait par l'intermédiaire du verbe "se briser" le lien entre l'état moral d'Axel ("ma dernière espérance" et l'espace rocheux et hostile "contre cette muraille").
Lignes 68 à 73
Ce paragraphe reprend le participe passé "perdu" (voir lignes 18 et 19), dans un espace qui est cette fois perçu dans sa globalité inextricable : "un labyrinthe dont les sinuosités se croisaient en tous sens".
La semaine dernière nous avons étudié ce symbole très riche du labyrinthe à travers la mythologie (mythe de Dédale fils de Minos juge aux Enfers)
Reprenez vos notes !
Les paroles de d'Axel, dont le dernier espoir s'est brisé, est donc la résignation. Phrase négative "Je n'avais plus à tenter une fuite impossible". Hyperbole : "la plus effroyable des morts".
Ce dernier paragraphe est très étonnant, dans ce moment de désespoir, vous voyez que qu'Axel est capable de percevoir la globalité de l'espace dans lequel il est perdu (dont il a aussi perçu la pesanteur). Il se perçoit maintenant perdu dans le temps comme un "corps fossilisé", s'ajoutant aux nombreuses curiosités paléontologiques de la Terre.... et destiné à soulever "de graves questions scientifiques". Le fossile est en effet une image de la mort, mais de la mort comme une trace figée d'une vie presque oubliée, et que l'intelligence doit exhumer. Il appartient au savant d'en recomposer, reconstituer méthodiquement les caractéristiques
La fin du texte n'est pas sans un certain humour noir (assez rare sous la plume de Jules Verne) Cet humour met à distance la terreur de la situation, ce qui permet aussi au lecteur de comprendre qu'on ne va pas en rester là.
Conclusion
En jouant sur l'immobilité et l'action, entre le désespoir et l'espoir, mettant à contribution l'intelligence et l'imagination de son héros, Verne crée un véritable moment de suspens et fait vivre à son lecteur les angoisses de son héros. Axel est désormais enfermé dans une situation objectivement désespérée.
Dans la suite du chapitre Axel, après l'extinction de sa lampe, est dans un état proche de la folie, mais la chance lui sourira de nouveau.
Bonjour
Nous nous retrouvons sur ce blog, j'espère que vous n'êtes pas allés hier à la plage. Lundi dernier il y avait encore beaucoup de groupes d'adolescents, qui avaient l'air en vacances (mais je n'ai reconnu aucun d'entre vous !). Soyez donc responsables et respectez les consignes officielles.
La fréquentation du blog est en nette augmentation depuis hier, je suis rassuré car les débuts étaient un peu timides avec les STMG (sont-il moins vaillants ? bien sûr que non). Sans doute y a-t-il eu un afflux d'élèves de STMG 3 car le premier cours de la semaine est pour eux le mardi soir.
Oui, il y avait cours. Continuez à suivre l'emploi du temps.
J'ai reçu quelques mails, c'est bien, continuez, mais ne soyez pas timides, laissez des commentaires sur ce blog , il est beaucoup plus vivant Cela commence déjà sur le blog des seconde et c'est (presque) aussi animé qu'une classe.
J'espère aussi que vous avez écouté l'émission radiophonique dont je vous ai donné le lien hier, il y avait beaucoup de choses intéressantes.
Petit sondage, qui l'a écoutée ? (réponse obligatoire en commentaire 😒!)
J'ai pour ma part été frappé par le fait que Jules Verne, avec le Voyage au centre de la terre, fonde, en profondeur, son oeuvre, il n'était jusque là resté qu'en surface (par exemple dans Cinq semaines en ballon). Car la profondeur, c'est aussi le temps, l'histoire des hommes et de la nature, à travers les strates géologiques où les fossiles sont autant de preuves des âges passés. On a commenté aussi cette rencontre étrange, de l'hominidé, un géant qui est seulement aperçu par les explorateurs (voir p 242).
Oui ce roman est vraiment fondateur dans l'oeuvre de Verne. Dans Vingt-mille lieues sous les mers il explorera les profondeur aquatiques.
Ceux qui ont choisi en lecture cursive De la terre à la lune pourront découvrir la verticalité ascendante après la verticalité descendante.
Donc je vous avais demandé de continuer la lecture expliquée, en étant attentif au mouvement de la volonté d'Alex (comment il se projette par la pensée) et à ses mouvements physiques dans le labyrinthe (la narration).
Fin de la lecture expliquée
Lignes 55 à 58
L'espoir renaît. Axel se met en route. Remarquez les verbes d'action : "Je me levai", "je remontai", "je marchais". La narration est de nouveau dynamique dans cette marche motivée par l'espoir retrouvé. La route du salut semble est pour Axel la route qui monte, c'est en effet un raisonnement cohérent, et d'ailleurs Axel n'a pas le choix.
Lignes 59 à 64
La marche semble progresser un moment ("une demi heure"). Les détails descriptifs ("saillies de certaines roches", "anfractuosités" qu'Axel essaie de reconnaître) donnent au lecteur l'impression que l'exploration a repris cours à travers un espace familier ("tunnel" et "galerie").
La conjonction "Mais" exprime une première rupture dans cette avancée du récit, Axel ne reconnaît "aucun signe particulier", et le doute s'insinue à nouveau dans une phrase négative "cette galerie ne pouvait me ramener à la bifurcation".
L'espoir d'Axel se brise contre l'obstacle : "sans issue"," mur impénétrable", "sur le roc". Les verbes d'action expriment eux aussi physiquement l'impuissance : "je me heurtai", "je tombai".
Lignes 65 à 67
L'angoisse est mise en valeur par des constructions emphatiques. En effet, le complément essentiel du verbe est déplacé au commencement de la phrase, par exemple "De quelle épouvante, de quel désespoir je fus saisi". Cette construction est stylistiquement plus efficace que si la phrase avait été "Je fus saisi de...". On retrouve d'ailleurs cette construction ligne 15 ("De traces, il n'y en avait pas"). Une phrase très simple dans sa construction résume la situation "Je demeurai anéanti".
La dernière phrase de ce paragraphe utilise une métaphore qui fait par l'intermédiaire du verbe "se briser" le lien entre l'état moral d'Axel ("ma dernière espérance" et l'espace rocheux et hostile "contre cette muraille").
Lignes 68 à 73
Ce paragraphe reprend le participe passé "perdu" (voir lignes 18 et 19), dans un espace qui est cette fois perçu dans sa globalité inextricable : "un labyrinthe dont les sinuosités se croisaient en tous sens".
La semaine dernière nous avons étudié ce symbole très riche du labyrinthe à travers la mythologie (mythe de Dédale fils de Minos juge aux Enfers)
Reprenez vos notes !
Les paroles de d'Axel, dont le dernier espoir s'est brisé, est donc la résignation. Phrase négative "Je n'avais plus à tenter une fuite impossible". Hyperbole : "la plus effroyable des morts".
Ce dernier paragraphe est très étonnant, dans ce moment de désespoir, vous voyez que qu'Axel est capable de percevoir la globalité de l'espace dans lequel il est perdu (dont il a aussi perçu la pesanteur). Il se perçoit maintenant perdu dans le temps comme un "corps fossilisé", s'ajoutant aux nombreuses curiosités paléontologiques de la Terre.... et destiné à soulever "de graves questions scientifiques". Le fossile est en effet une image de la mort, mais de la mort comme une trace figée d'une vie presque oubliée, et que l'intelligence doit exhumer. Il appartient au savant d'en recomposer, reconstituer méthodiquement les caractéristiques
La fin du texte n'est pas sans un certain humour noir (assez rare sous la plume de Jules Verne) Cet humour met à distance la terreur de la situation, ce qui permet aussi au lecteur de comprendre qu'on ne va pas en rester là.
Conclusion
En jouant sur l'immobilité et l'action, entre le désespoir et l'espoir, mettant à contribution l'intelligence et l'imagination de son héros, Verne crée un véritable moment de suspens et fait vivre à son lecteur les angoisses de son héros. Axel est désormais enfermé dans une situation objectivement désespérée.
Dans la suite du chapitre Axel, après l'extinction de sa lampe, est dans un état proche de la folie, mais la chance lui sourira de nouveau.
La vision d'horreur d'Axel, un fossile humain ! Heureusement qu'il s'en sortira.
(pour les âmes sensibles, ce n'est qu'un moulage)
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