Ce fut sans doute un moment utile de se retrouver dans la classe virtuelle, mais il faut reconnaître qu'un peu de discipline dans la prise de parole et dans l'usage de la messagerie est indispensable... 😒. Les STMG 2 se sont reconnus. Je vous invite à une plus grande rigueur afin que des interventions inutiles ne parasitent pas les questions essentielles.
Comme je vous l'ai dit, nous nous donnerons rendez-vous sur la classe virtuelle deux fois par semaine, non pas pour faire un véritable cours, mais pour faire le point sur l'avancée du cours, sur les devoirs, et toute question que vous vous poserez sur l'organisation du travail et la continuité pédagogique.
Reprenons notre cours, nous commençons une nouvelle partie
II) Une exploration scientifique, entre réalisme et imagination
L'univers de Jules Verne est fait de la rencontre entre la Science, qui est en plein essor au XIX, et de l'imagination créatrice de l'auteur. La transition entre les observations à caractère scientifique, et ce qui est une pure spéculation de l'esprit humain n'est pas vraiment marquée dans le roman : le rêve prolonge le savoir vérifié. Voilà pourquoi Verne est l'inventeur de la Science-Fiction, un genre qui s'épanouira pleinement au XXe siècle.
Verne ne choisit pas les hypothèses les plus plausibles, mais celles qui peuvent être à l'origine d'une aventure passionnante. Par exemple l'hypothèse d'un centre de la terre habitable au lieu de celle du feu central. Ces deux hypothèses avaient cours à l'époque de Verne, mais l'auteur choisit la plus discutable. Pourquoi ? Parce que son voyage n'est pas seulement une exploration scientifique, mais un voyage imaginaire.
Ainsi, la Science est vécue par une véritable passion par l'auteur :
Chapitre XX, les variétés géologiques de la roche sont un véritable émerveillement pour l'auteur :
" La lumière électrique faisait splendidement étinceler les schistes" (p 131, ligne 14)
Dans le paragraphe, le narrateur s'émerveille des couleurs et des nuances des variétés de roche, comme devant une oeuvre d'art, avant de s'intéresser, avec la même passion, aux fossiles animaux.
Chapitre XXII, la merveille est également présente : "jamais minéralogistes ne s'étaient rencontrés dans des circonstances aussi merveilleuses" (p. 141, lignes 19-20). Les termes mélioratifs abondent dans la description :"belles nuances vertes", (ligne 24), "richesses enfouies dans les profondeurs du globe". Le lecteur a l'impression de découvrir un El Dorado de roches. Les effets des roches sont d'ailleurs mis en valeur par la lumière électrique : "les rayons se brisaient en mille éblouissements".
Nous assistons en effet, grâce à la lumière électrique, à un véritable spectacle naturel.
Plus l'exploration avance, et plus l'exploration gagne en profondeur, nous avons là de véritables paysages qui nous font voyager dans le temps.
Chapitre XXXVII : p. 229, les explorateurs rencontrent une "plaine d'ossements" (ligne 95).
On y trouve de véritables tableaux qui semblent traduire pas seulement l'espace, mais le temps, par exemple
"De hautes extumescences de débris s'étageaient au loin. Elles étincelaient jusqu'aux limites de l'horizon et s'y perdaient dans une brume fondante. Là, sur trois mille mètres carrés, peut-être, s'accumulaient toute l'histoire de la vie animale, à peine écrite dans les terrains trop récents du monde habité" (lignes 97-100)
On voit dont que l'art de Verne, permet de faire revivre les traces fossiles, et créer à partir de débris, de véritable mondes qui s'ouvrent à l'imagination du lecteur.
Cette fonction re-créatrice de l'imagination, elle réside dans la faculté à rêver du personnage-narrateur, Axel.
Exposé ; les rêves d'Axel
Je reproduis ici les notes que Sterenn m'a envoyées pour son exposé :
Il y a plusieurs degrés du rêve : moment de distraction, rêve éveillé, rêverie, rêve nocturne, cauchemar, vision, et même vision prophétique, telle qu'on en rencontre aussi dans les textes religieux (rêve de Jacob ou rêves de Joseph dans la Bible). La faculté imaginative d'Axel est constamment mise à contribution dans le roman.
Chapitre IV, nous l'avons vu Axel est distrait par ses pensées pour la belle Graüben. Mais alors que l'intelligence de son oncle s'épuise en réflexion, c'est par hasard, et sans doute par rêverie, qui résout l'énigme.
Chapitre XIV. Axel fait un cauchemar dans lequel il imagine les profondeurs de la terre.
Chapitre XXXII, Axel fait un véritable rêve éveillé. Nous en reparlerons dans notre lecture expliquée.
Chapitre XXXIII, p. 205, lignes 70-74, Axel revient sur son rêve éveillé.
Et il y a de nombreux autres exemples.
Pour Verne, l'imagination traduit l'activité de l'esprit, elle a donc toute sa place dans la Science, par la capacité d'anticipation. On peut dire que les romans de Jules Verne sont en quelque sorte des rêves prophétiques, mais également qu'ils reconstituent des mondes perdus ou oubliés des siècles passés.
Pour la prochaine fois
Relire le chapitre XXXII, que nous allons voir en lecture expliquée. Et posez-vous la question du rôle de l'imagination d'Axel dans ce chapitre.
Comme je vous l'ai dit, nous nous donnerons rendez-vous sur la classe virtuelle deux fois par semaine, non pas pour faire un véritable cours, mais pour faire le point sur l'avancée du cours, sur les devoirs, et toute question que vous vous poserez sur l'organisation du travail et la continuité pédagogique.
Reprenons notre cours, nous commençons une nouvelle partie
II) Une exploration scientifique, entre réalisme et imagination
L'univers de Jules Verne est fait de la rencontre entre la Science, qui est en plein essor au XIX, et de l'imagination créatrice de l'auteur. La transition entre les observations à caractère scientifique, et ce qui est une pure spéculation de l'esprit humain n'est pas vraiment marquée dans le roman : le rêve prolonge le savoir vérifié. Voilà pourquoi Verne est l'inventeur de la Science-Fiction, un genre qui s'épanouira pleinement au XXe siècle.
Verne ne choisit pas les hypothèses les plus plausibles, mais celles qui peuvent être à l'origine d'une aventure passionnante. Par exemple l'hypothèse d'un centre de la terre habitable au lieu de celle du feu central. Ces deux hypothèses avaient cours à l'époque de Verne, mais l'auteur choisit la plus discutable. Pourquoi ? Parce que son voyage n'est pas seulement une exploration scientifique, mais un voyage imaginaire.
Ainsi, la Science est vécue par une véritable passion par l'auteur :
Chapitre XX, les variétés géologiques de la roche sont un véritable émerveillement pour l'auteur :
" La lumière électrique faisait splendidement étinceler les schistes" (p 131, ligne 14)
Dans le paragraphe, le narrateur s'émerveille des couleurs et des nuances des variétés de roche, comme devant une oeuvre d'art, avant de s'intéresser, avec la même passion, aux fossiles animaux.
Chapitre XXII, la merveille est également présente : "jamais minéralogistes ne s'étaient rencontrés dans des circonstances aussi merveilleuses" (p. 141, lignes 19-20). Les termes mélioratifs abondent dans la description :"belles nuances vertes", (ligne 24), "richesses enfouies dans les profondeurs du globe". Le lecteur a l'impression de découvrir un El Dorado de roches. Les effets des roches sont d'ailleurs mis en valeur par la lumière électrique : "les rayons se brisaient en mille éblouissements".
Nous assistons en effet, grâce à la lumière électrique, à un véritable spectacle naturel.
Plus l'exploration avance, et plus l'exploration gagne en profondeur, nous avons là de véritables paysages qui nous font voyager dans le temps.
Chapitre XXXVII : p. 229, les explorateurs rencontrent une "plaine d'ossements" (ligne 95).
On y trouve de véritables tableaux qui semblent traduire pas seulement l'espace, mais le temps, par exemple
"De hautes extumescences de débris s'étageaient au loin. Elles étincelaient jusqu'aux limites de l'horizon et s'y perdaient dans une brume fondante. Là, sur trois mille mètres carrés, peut-être, s'accumulaient toute l'histoire de la vie animale, à peine écrite dans les terrains trop récents du monde habité" (lignes 97-100)
On voit dont que l'art de Verne, permet de faire revivre les traces fossiles, et créer à partir de débris, de véritable mondes qui s'ouvrent à l'imagination du lecteur.
Cette fonction re-créatrice de l'imagination, elle réside dans la faculté à rêver du personnage-narrateur, Axel.
Exposé ; les rêves d'Axel
Je reproduis ici les notes que Sterenn m'a envoyées pour son exposé :
Axel Lidenbrock, narrateur de l'histoire est âgé d'une vingtaine d'années et est le neveu de Otto Lidenbrock dont il a hérité ses connaissances géologiques, on apprend donc qu'il est très cultivé, ce qui lui permettra de décoder le cryptogramme trouvé par son oncle. Le jeune homme est amoureux de Graüben qui la soutiendra tout au long de son périple. Le fait que Axel soit le narrateur et qu'il utilise la première personne du singulier reflète sa sensibilitéReprise de l'exposé
Dans ce roman Axel est utilisé pour former le roman fantastique de l'auteur. On peut apparenter son voyage à travers le centre de la terre à un parcours initiatique, qui va le forger en véritable homme. Jules Verne pousse encore plus loin l'aspect fantastique de son roman avec des descriptions de paysages saisissants mais très étranges : par exemple dans le chapitre XIV avec le village de Stapi, situé dans de la lave figée et qui s'élève au milieu de constructions minérales faites par la nature et l'écoulement des siècles. Dans les chapitres XXIX et XXX on retrouve le fantastique avec la description des rivages qui bordent la mer Liddenbrock, qui montre un aspect surnaturel et inquiétant. Pour soulever l'aspect fantastique, Jules Verne utilise le narrateur, Axel avec des rêves qui refléteront l'aspect fantastique du roman.
Il y a plusieurs degrés du rêve : moment de distraction, rêve éveillé, rêverie, rêve nocturne, cauchemar, vision, et même vision prophétique, telle qu'on en rencontre aussi dans les textes religieux (rêve de Jacob ou rêves de Joseph dans la Bible). La faculté imaginative d'Axel est constamment mise à contribution dans le roman.
Chapitre IV, nous l'avons vu Axel est distrait par ses pensées pour la belle Graüben. Mais alors que l'intelligence de son oncle s'épuise en réflexion, c'est par hasard, et sans doute par rêverie, qui résout l'énigme.
Chapitre XIV. Axel fait un cauchemar dans lequel il imagine les profondeurs de la terre.
Chapitre XXXII, Axel fait un véritable rêve éveillé. Nous en reparlerons dans notre lecture expliquée.
Chapitre XXXIII, p. 205, lignes 70-74, Axel revient sur son rêve éveillé.
Et il y a de nombreux autres exemples.
Pour Verne, l'imagination traduit l'activité de l'esprit, elle a donc toute sa place dans la Science, par la capacité d'anticipation. On peut dire que les romans de Jules Verne sont en quelque sorte des rêves prophétiques, mais également qu'ils reconstituent des mondes perdus ou oubliés des siècles passés.
Pour la prochaine fois
Relire le chapitre XXXII, que nous allons voir en lecture expliquée. Et posez-vous la question du rôle de l'imagination d'Axel dans ce chapitre.
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