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Activité d'écriture

Dans la partie du recueil Les contemplations , Victor Hugo traduit en poèmes une épreuve personnelle. Vous aussi vous avez vécu une épreuve pendant le confinement, vous pouvez donc l'exprimer en faisant la parodie d'un poème de Victor Hugo. Il faut que le poème-source soit suffisamment reconnaissable pour être une parodie et suffisamment original pour qu'on y voie votre création personnelle. Vous pouvez vous inspirer de n'importe quel texte de la partie "Pauca meae", je vous suggère néanmoins les poèmes suivants : "Oh je fus comme fou" (IV, 5), pour évoquer la surprise et le caractère soudain de l'épreuve "Quand nous habitions tous ensemble" (IV, , pour évoquer la vie commune, ce qui a changé... " Demain dès l'aube", pour raconter une promenade ou un désir de promenade " Mors", pour évoquer la mort tragique. Envoyez-moi vos réalisations, qui seront publiées sur le blog , à  mon adresse personnelle.

Traverser l'épreuve

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Dans l'autobiographie que constitue le recueil les Contemplations , la mort de Léopoldine est centrale, elle est bien, comme le dit la préface,  "l'abîme", "le tombeau" qui sépare les deux parties du recueil,  Autrefois et Aujourd'hui . Le livre IV intitulé "Pauca meae", ouvre la partie intitulée "Aujourd'hui". Cet aujourd'hui est le temps du malheur, irrévocablement séparé du temps du souvenir. Dans ce parcours de lecture de poèmes évoquant la mort de Léopoldine, nous serons attentifs à l'expression simultanée de temps présent du malheur et celui du souvenir heureux, qui se croisent dans ces poèmes. Le temps du silence Le poème intitulé "4 septembre 1843" (IV, 3) est-il un poème, qu'est-ce qui permet de le dire ? La renaissance du poète Le poème "Trois ans après" (IV, 4, vers 1 à 36) Étudiez l'énonciation dans cet extrait. Quelle est la fonction des phrases interrogatives ? commen...

Un poème engagé "Melancholia"

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Les poèmes que nous avons vus en lecture expliquée, nous permettent d'aborder des dimensions très différentes du recueil, le thème de l'amour et son approfondissement (poème "Lise), le contemplation dans des poèmes visionnaire où s'approfondit le regard du poète ("Magnitudo parvi") Pour autant, le poète n'oublie pas les questions sociales et politiques. La vie de Victor Hugo, auteur du roman les Misérables et du recueil les Châtiments, dirigé contre Louis Napoléon Bonaparte, témoigne de la force de son engagement. Dans le célèbre poème "Melancholia", il développe plusieurs tableaux de la misère humaine, source de la mélancolie du poète. Albrecht Dürer, Melancholia Voici deux extraits : Extrait 1 (v 13 à v 48) Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour, Avoir droit au bonheur, à la joie, à l’amour. Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille ! Seule ! — N’importe ! elle a du courage, une aiguille, Elle trav...

Lecture expliquée 13 (fin)

Vers 498-501 Seul, quand renaît le jour sonore, À l’heure où sur le mont lointain Flamboie et frissonne l’aurore, Crête rouge du coq matin ; Le "jour sonore" est celui du matin, renaissance de la vie. Une allitération en /f/ ("Flambloie et frissonne") et en /k/ ("crête" et "coq") accompagnent l'apparition du jour. Hugo traduit  le crépuscule du matin comme un tableau sonore. Une métaphore associe la "crête rouge du coq matin" à la couleur de l'aurore. Cette touche de rouge contraste avec les couleurs froides la nuit. Vers 502-505 Seul, toujours seul, l’été, l’automne ; Front sans remords et sans effroi À qui le nuage qui tonne Dit tout bas : Ce n’est pas pour toi ! Remarquer la redondance qui insiste sur la solitude et renforce l'effet de l'anaphore. La double négation "sans", déjà utilisée au  vers 466, exprime à nouveau le dénuement du berger et son attachement à la solitude, lui conférant au...

Lecture expliquée n°13, "Magnitudo parvi"

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Introduction, la figure du berger, "l’œil plein de visions" Dès la poésie antique, le berger est un double du poète, familier de la nature, sans cesse en mouvement, se guidant grâce aux étoiles, il est un contemplateur de l'infini, un explorateur des mystère de l'univers. Victor Hugo revisite le genre pastoral,  qui met en scène des bergers dans un décor naturel, mais de manière plus sombre et dramatique. Dans le poème "Pendant que le marin" (Livre IV, 11) Victor Hugo présente trois figures du poète, le marin "qui calcule et qui doute", l'astronome "inondé de rayons" et le berger "l’œil plein de visions" Remarque sur la forme : ce passage est formé de quatrains composé d'octosyllabes. L'octosyllabe est un vers instable dont le rythme est très varié. Lecture expliquée Problématique : de quelle manière ce poème donne-t-il le sens du mot "contemplation" ? Vers 454-455 Lui, ce berger, ce passan...

Lecture expliquée 12 'Lise" (fin)

Vers 31 et 32 Elle disait de moi : C’est un enfant ! Je l’appelais mademoiselle Lise. Nouveau rappel de la différence d'âge entre le poète et Lise. C'est le langage, la manière de s'adresser l'un à l'autre qui va rétablir la distance, après la troublante proximité de la lecture à vêpres. Vers 33 à 35 Pour lui traduire un psaume, bien souvent, Je me penchais sur son livre à l’église ; Si bien qu’un jour, vous le vîtes, mon Dieu  L'église, lieu retiré ou les deux jeunes gens peuvent se rapprocher, devient le lieu de l'intimité amoureuse. Les occasions furent donc nombreuses "bien souvent". De manière assez attendrissante, mais aussi pour en souligner l'importance, le poète prend Dieu à témoin de ses premiers émois amoureux (interpellation "Vous le vîtes, mon Dieu !"). La traduction du psaume n'est-elle qu'un prétexte pour le rapprochement des corps? Vers 36 Sa joue en fleur toucha ma lèvre en feu  "Un j...

Lecture expliquée n°12 : "Lise" (début)

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Problématique : comment le poète se présente-t-il à travers ce souvenir d'enfance? remarque sur la forme de ce poème. Ce poème est composé de sept strophes de six vers (sizain). Le vers utilisé est le décasyllabe (vers de 10 syllabes). Dans le type de vers l'accent est sur la quatrième syllabe (rythme 4/6) Les strophes sont des sizains (strophes de 6 vers) qui se présentent sous la forme d'un quatrain de rimes croisées (ABAB) et d'un distique de rimes suivies (CC). Vers 1 à 2 J’avais douze ans ; elle en avait bien seize. Elle était grande, et, moi, j’étais petit.  Le poème adopte une forme narrative, il présente deux protagonistes, le poète et la jeune fille. Le poète est pré adolescent, et Lise a seize, l'âge de l'épanouissement de la jeunesse. Remarquez que dans le poème "Vieille chanson du temps jadis", on retrouve la même différence d'âge, mais cette fois c'est le poète qui a seize ans, Rose en a vingt. Remarquez la const...